Moins d’un mois après leur sacre au Togo lors des éliminatoires de la CAN U17 Zone Ufoa B, c’est le désenchantement total pour les Eléphanteaux.
Les effluves de la victoire se sont évaporés depuis pour laisser place nette à l’angoisse et à une certaine forme de colère chez les jeunes poulains de Dao Lacina. Après avoir bombé le torse à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny à l’arrivée de l’équipe, le ministre Danho Paulin a oublié toutes les promesses faites aux joueurs et au staff technique. Le ministre ivoirien des Sports, qui n'apparaît auprès de nos sélections que quand celles-ci ramènent des trophées, n’a versé que la somme de 400.000 F cfa aux joueurs. La situation des encadreurs est encore plus grave : aucun membre du staff technique n'a perçu aucun centime de sa prime de la compétition. « Les primes que le ministère des Sports devaient nous verser, ne l’ont pas été. Depuis que nous sommes rentrés de notre expédition victorieuse, nous n’avons rien reçu. Les promesses faites à notre arrivée n’ont pas été tenues », se désole-t-on au sein de l'entourage de la sélection.
L’affaire des primes non payées, n’est pas le seul problème qui parasite le sommeil du staff technique des Eléphanteaux. A un mois du début de la phase finale de la CAN U17 au Maroc, Dao Lacina est dans le flou total en ce qui concerne l’avenir immédiat de sa formation. Le sélectionneur, qui a bouclé son programme de préparation à cette grande fête du football, n’a pour l’instant reçu aucun retour du ministère des Sports et des responsables du Comité de normalisation qui gère désormais les affaires courantes à la fédération. L'équipe devait entamer son regroupement depuis une semaine. Faute de financement, Dao Lacina et son groupe rongent leurs freins. « Si on veut réaliser un beau parcours à la CAN, on est obligés d’avoir une bonne préparation. La CAN est une autre dimension. Le niveau y est plus élevé que lors des éliminatoires de la zone Ufoa-A. On (le ministre des Sports, Ndlr) nous demande de remporter la CAN, dans le même temps, on fait des difficultés à financer la préparation. Il faut arrêter avec le bricolage », regrette une source au sein de la sélection ivoirienne.