Rebondissement à l’Amicale des arbitres de football de Côte d’Ivoire (AMAFCI). En effet, le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a réinstallé Boubacar Sharaf à la tête de l’AMAFCI.
Dans une décision en date du 7 décembre dernier, la justice ordinaire a donné droit à la requête de l’ancien arbitre internationale qui souhaitait l’annulation des résolutions de l’AG du 12 mai 2018, la cessation de troubles et le paiement de dommages et intérêts. « Le Tribunal dit que Souleymane Coulibaly a été illégalement élu et que Boubacar Sharaf demeure Président de l‘ AMAFCI. Il condamne Gnahoré Loba et Souleymane Coulibaly à payer à Boubacar Sharaf, un franc symbolique à titre de dommages et intérêts », stipule la décision du juge.
Pour rappel, Boubacar Sharaf a fait assigner Gnaoré Loba, président de la Conférence des présidents de la Commission régionale des arbitres de Côte d’Ivoire (CP CRACI) et Coulibaly Souleymane, président actuel de l’AMAFCI, le 20 février dernier. Il contestait ainsi son éviction à la tête de ladite amicale au cours d’une AG organisée le 12 mai 2018 alors que son mandat courait jusqu’au 10 octobre 2018. Les deux accusés ont d’abord tenté de souligner l’incompétence de la juridiction ordinaire au motif que « tous les litiges arbitrables, impliquant l’amicale ou ses membres relèvent exclusivement de la compétence de la FIFA, de la CAF ou de la FIF ». Mais, ils n’ont pas été entendus par le juge. Bien au contraire, la justice a donné raison à Boubacar Sharaf. Pour motiver sa décision, le juge a souligné notamment le fait que Gnahoré Loba, organisateur de l’AG Ordinaire du 12 mai 2018, n’est pas membre de l’AMAFCI. Pire, la liste de présence produite fait état de la présence de 186 arbitres dont 112 n’étaient pas inscrits lors de l’élection de 2015 qui s’est déroulée en présence de 410 membres. Cette décision de justice intervient à un moment où l’AMAFCI est divisé entre un camp conduit par Boubacar Sharaf et un autre conduit par Danon Roland.