Le conflit qui secoue la discipline reine est un feuilleton à rebondissements. Pour le comprendre, il faut  remonter à l'année 2016.

En 2016, le président de l'institution fédérale, feu Sidy Diallo, se range dans le camp du candidat du Bahrein à l'élection à la présidence de l'organisation du ballon rond mondial. Disons tout net qu'il soutient l'adversaire du futur patron du gouvernement du football mondial, Gianni infantino. Il faut noter que le successeur de Sepp Blatter n'a pas apprécié, mais  alors pas du tout, le choix du locataire de la maison de verre de Treichville.

En 2017, le poulain de l'Italo-Suisse, le Malgache Ahmad Ahmad veut le fauteuil du Camerounais Issa Hayatou. Le défunt président de l'instance dirigeante du football ivoirien, Sidy Diallo, se range du côté du viel homme originaire de Garoua, la région du Nord du Cameroun. Une fois encore, l'enfant de Djékanou ,Sidy Diallo,  est opposé à Gianni infantino et surtout à son candidat.

 Vainqueurs du scrutin présidentiel de l'association basée au Caire, la capitale de l'Egypte, le nouveau président de la FIFA et son protégé, qui est désormais aux commandes de la CAF,  attendent leur opposant Sidy Diallo au tournant. Ils ruminent une vengeance contre lui.

On en était là lorsque survient la naissance du GX, un groupe de dirigeants de clubs qui contestent la gouvernance du Comité exécutif de l'organe de gestion du sport roi. On est en 2017. La FIFA tente, vainement, de profiter de cette crise née au sein du football ivoirien pour régler ses comptes au locataire de la maison de verre de Treichville qu'ils jugent trop " indépendant " et qu'ils considèrent comme un électron trop libre. 

Après la naissance  du GX, Gianni infantino croit pouvoir enfin  assouvir son désir de vengeance contre le premier responsable du ballon rond ivoirien qui ne l'avait pas soutenu lors de sa prise de pouvoir à la FIFA. Il en est de même pour son poulain Ahmad Ahmad devenu président de la CAF. 

Pour réaliser son noir dessein,  il essaie, maladroitement du reste, d'auditer tous les comptes de la FIF. Il s'est retrouvé confronté au refus catégorique des membres du Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football qui, à raison, ont indiqué à ce dernier que la structure qu'il dirige ne peut auditer que les fonds qu'elle a mis à disposition de l'institution, dont le siège est basée dans la commune de Treichville.  

Contrarié par le refus  de Sidy Diallo et de ses collaborateurs à sa volonté d'auditer tous les comptes de faîtière de la discipline reine, Gianni infantino a bloqué les fonds qui étaient destinés à la maison de verre.

 Sentant ses droits floués, la FIF a saisi le Tribunal arbitral du sport(TAS) qui a fait injonction à la FIFA de verser l'argent qu'elle devait aux dirigeants du football ivoirien. Ce qui fut fait. 

Depuis cet épisode du TAS, jugé comme un affront par l'Italo-Suisse, ce dernier et ses collaborateurs attendaient une occasion pour faire payer leur outrecuidance au Comité exécutif sortant de la Fédération de football qui a osé lui tenir tête et les traduire devant le TAS. Cette occasion tant recherchée s'est offerte à l'occasion du conflit né au sein de la Commission électorale de la FIF.  Après avoir interrompu, sans justification légale, ce processus, la FIFA, sans motifs valables, a pris la décision de mettre en place un comité de normalisation pour l'institution fédérale. Du coup, elle pense ainsi régler définitivement ses comptes aux dirigeants fédéraux insoumis et qui ont osé lui résister. 

En installant un comité de normalisation pour la FIF, après avoir diligenté 5 audits successifs à la maison de verre de Treichville,  alors qu'ils se font par tirage au sort,  qui frise l'acharnement contre les dirigeants fédéraux, Gianni infantino pense pouvoir ainsi dompter des hommes qui lui ont tenu tête ces dernières années.